J’ai choisi « Lola », « La baie des anges » et « Les parapluies de Cherbourg ». Ce sont tous les films de Jacques Demy et « Lola » marque les débuts de la collaboration de Demy avec Michel Legrand, un musicien très connu que j’aime beaucoup. Comme je joue de l’accordéon, je connais même un peu le morceau « Les parapluies de Cherbourg ». J’ai donc choisi ces 3 films musicaux.
Ce sont trois films bien connus, réalisés entre 1961 et 1964. On peut dire que, à partir du moment où Jacques Demy a tourné avec Michel Legrand, chaque film est plus passionnant, plus profond que le précédent, au niveau de la philosophie. En 1964, avec « Les Parapluies de Cherbourg », les deux hommes ont atteint le sommet du cinéma musical, un sommet qui ne pourra être surpassé par d’autres.
En termes d’inspiration, « Lola » est similaire à « La Baie des anges ». « Les Parapluies de Cherbourg » n’ont guère de rapport avec les deux premiers, au niveau de la philosophie.
« Le port de Lola »
Comme on le sait, la Seconde Guerre Mondiale a eu un impact sur le Japon, les personnages principaux des deux premiers films ressentent tous un sentiment de vide dans leur vie.
Dans « Lola », l’amour de Lola pour Michel ne disparaît jamais. Bien qu’elle attende depuis sept ans, son amour pour Michel est sa foi et son espoir dans une vie difficile. Il en va autrement pour Roland, le héros, qui ne comprend jamais pourquoi il travaille. Sept ans après la Seconde Guerre mondiale, deux amis d’enfance se retrouvent par hasard dans la rue. Cette rencontre fait tomber Roland amoureux de Lola et lui donne un espoir pour sa vie. Mais Lola a toujours été amoureuse de Michel, alors elle le rejette. Même si Roland n’a pas eu l’amour de Lola, cette expérience a changé Roland. Il comprend ce qui manquait dans sa vie.
Dans « La Baie des anges », Jean s’ennuie de sa vie d’employé de banque et commence à jouer. Jean rencontre Jackie au cours d’un jeu. Ayant perdu la tête au jeu, il se tourne vers Jackie. Bien que Jackie aime Jean tout autant, le jeu a fait qu’elle ne se soucie de personne, ni de sa famille, ni de son mari, ni de Jean ou même ni de son fils de trois ans. Jean, qui aime tendrement Jackie, est déterminé à se sauver et à sauver Jackie, et il est déterminé à abandonner le jeu. Mais Jackie estime que c’est déjà trop tard. Alors que Jean fait ses derniers adieux, Jackie quitte le casino et choisit d’être sauvée par Jean.
Dans les deux films, Lola et Jackie sont la raison du changement. Elles inspirent Roland, Jean et les spectateurs, et se sauvent eux-mêmes. La différence entre la religion et la philosophie est que la religion vous dit ce qui est juste, alors que la philosophie vous apprend à penser. Ce que ces deux films font, c’est apprendre au public à réfléchir.
« Les Parapluies de Cherbourg »
La subtilité de « Les Parapluie de Cherbourg » est que c’est une œuvre d’art. Cependant, d’autres films sont désignés comme des ensembles de dialogues, d’intrigues, de scènes et de musique. C’est comme la différence entre l’architecture de Le Corbusier, chaque bâtiment est aussi délicat qu’un bijou, et le Holiday Inn de Manhattan, qui n’est qu’un bâtiment fonctionnel, même s’il est luxueusement meublé.
La musique de Michel Legrand est le couronnement du film. Dès les dix premières minutes de la scène d’ouverture, les spectateurs peuvent constater que Michel aime la valse française et la musique américaine de Broadway. Quant à la chanson thématique du film, « Les parapluies de Cherbourg », elle est symphonique. Les trois styles musicaux s’accordent parfaitement. On n’a même pas l’impression qu’il s’agit de trois styles différents, et c’est ce que j’aime le plus dans ce film – l’intégralité.
L’intrigue du film est banale. Il semble qu’en tant que personnes du 21e siècle, nous ne pouvons que nous lamenter sur leur histoire, et que chérir ceux qui nous entourent. Mais le but du réalisateur n’est jamais de présenter une intrigue complexe. Plutôt que de perdre deux heures à raconter l’intrigue, le réalisateur préfère utiliser ce temps pour rendre le film extraordinaire.
Comparaison
Bien que les trois films soient très bons, je préfère « Lola ». Parce que le personnage Lola est plus étoffé. On voit que Lola n’est pas toujours aussi sainte, ou plutôt, toujours sûre d’elle. Ses luttes intérieures, ses mensonges bien intentionnés, ceux-ci donnent au public l’impression que l’un de nos amis, ou même nous-mêmes, sommes Lola. Au contraire, Jean est étonnamment calme, et Guy tourne trop vite la page de sa dernière relation. De plus, la qualité de production de La Baie des anges fait un peu défaut. Je ne sais pas si c’est parce que la bande originale était endommagée ou qu’ils n’avaient pas bien conçu le décor, le film donne une première impression creuse.
Aussi, je n’ai pas aimé la musique de Lola. Le film utilise tellement de chefs-d’œuvre classiques qu’on oublie le talent de composition de Michel Legrand. Je n’ai guère senti la présence de Michel Legrand dans le film. Mais les trois films sont géniaux, compte tenu de la technologie disponible à l’époque. En tout cas, aujourd’hui, il y a peu de films qui peuvent les égaler.